08 novembre 2024
Corentin Horeau, après un début de saison remarquable sur le circuit Figaro 3, comment jugez-vous votre état de forme avant le départ de la Solitaire du Figaro 2023 ?
C’est vrai que j’ai fait un début de saison vraiment satisfaisant avec plusieurs victoires et de belles places sur le podium. Avec la Solo Guy Cotten, le Tour de Bretagne à la voile où j’ai terminé deuxième, la Transat Paprec ou ma première place sur la Solo Maître CoQ, j’avais besoin de souffler, de me ressourcer. J’ai fait pas mal de montagne cet été, un bon break pour accumuler du sommeil et me préparer pour cette nouvelle Solitaire.
Comment se passe la préparation pour la Solitaire du Figaro ?
C’est la dernière ligne droite, on est dans les temps, vraiment ! En course au large, il y a de longues périodes où le bateau est en chantier et il a fallu que je retrouve mes repères. C’est ce que j’ai fait lors du convoyage jusqu’à Caen, la ville de départ. Le Team Banque Populaire s’est parfaitement occupé du bateau. Je me sens en forme et j’ai surtout beaucoup, beaucoup d’ambitions !
L’an dernier, la Solitaire du Figaro ne vous a pas souri…
C’est vrai, c’est un souvenir particulier et je n’imaginais pas vivre une telle désillusion. J’ai pris un gros coup au moral même si, effectivement, j’avais très bien démarré sur la première étape depuis Saint-Nazaire. La météo était capricieuse, un vrai temps de marin, et j’étais aux avant-postes. La suite ne s’est pas déroulée comme prévu, c’est aussi ce qui fait le charme de cette course mythique très difficile où le leader d’un jour n’est pas forcément le premier à franchir la ligne d’arrivée. Mais je me sens prêt, je travaille beaucoup avec un préparateur mental. Mon objectif est très clair : aborder ce grand rendez-vous de la saison avec plus de fraîcheur que l’année dernière !
Pour votre septième participation sur la « reine des courses en solitaire », vous faites figure de favori, cela vous convient-il ?
Absolument, je trouve cela excitant ! Mon équipe et moi-même nous nous sommes mis dans de très bonnes conditions, c’est ma septième participation et c’est une course si particulière, le Graal pour un marin ! J’en rêve depuis que je suis gamin. Banque Populaire, mon partenaire, m’accompagne pour atteindre cet objectif de victoire et j’espère vraiment que cette année 2023 sera heureuse pour moi.
La gagne donc, et le plaisir aussi ?
Prendre du plaisir c’est indispensable. Avoir de la chance joue aussi beaucoup. J’ai eu l’opportunité de terminer deuxième en 2014, aussi parce que j’avais pu bénéficier de ce facteur chance qui peut faire toute la différence. La Solitaire a quelque chose d’un peu mystique, de vraiment différent des autres courses. Je pense que nous sommes une grosse dizaine de skippers capables de la gagner ou au moins de faire un podium. Après, ça c’est la théorie. Compte tenu du profil de la course, elle ne se passe jamais vraiment comme on l’a imaginé.
Un mot sur la dernière étape qui arrive en Pays-de-la-Loire, à Piriac-sur-Mer…
Oui, il ne faudra pas laisser toutes les forces dans la bataille des deux premières manches. Déjà, je suis vraiment content d’aller en Irlande, à Kinsale, c’est une première pour moi sur la Solitaire. Le final à Piriac-sur-Mer sera beau, on passera par Gijon (Espagne), ce sera fabuleux. Piriac est un petit port charmant, la côte est belle aussi de ce côté-là de l’Océan, elle me rappellera sans doute mes premières sensations sur l’eau, lorsque j’étais adolescent. Et tout ce qui m’a donné envie d’en faire mon métier !
Plus d'informations sur la Solitaire du Figaro 2023 soutenue par la Région des Pays de la Loire
► Depuis son enfance, le Trinitain Corentin Horeau, diplômé de La Marine Marchande, est passionné par la mer et la baie de Quiberon est son terrain de jeu favori. Il a fait ses armes sous tous types de supports, en équipage ou en solitaire. Connu pour son mental d’acier et sa combativité à toute épreuve, Corentin est un concurrent redouté sur les pontons.