06 novembre 2024
L’eau est l’élément qui nous définit le mieux comme collectivité. L’eau sillonne et façonne nos territoires et nos identités. On compte 30 000 km de cours d’eau dans la région. La Loire est le dernier long fleuve sauvage de France. Et l’Atlantique constitue notre horizon partagé, à la fois visuel et mental. Comme l’air, l’eau est vitale : c’est notre bien commun le plus précieux, nécessaire à la vie humaine et animale, à la santé, à la qualité de notre agriculture et de notre environnement, et à la survie de notre économie. D’autant plus précieux que nous expérimentons, sans doute pour la première fois d’une façon aussi brutale sous nos latitudes, cette vérité pourtant immuable : l’eau n’est pas inépuisable. Elle est même une ressource en danger, et nous devons agir pour la préserver et la protéger.
L’eau est l’élément qui nous qualifie le mieux comme collectivité. C’est l’eau de nos rivières, de nos fleuves, de notre océan. Mais l’eau est aujourd’hui une ressource menacée. Les Pays de la Loire comptent seulement 11% de masses d’eau en bon état écologique. Et les sécheresses à répétition ont un impact très fort sur nos usages et, au-delà, doivent nous interroger sur notre rapport à cette ressource que nous avons longtemps, et à tort, considérée comme inépuisable.
Le plan Eau de la Région des Pays de la Loire repose sur des actions simples et concrètes : 144 millions d’euros sont mobilisés pour des mesures d’accompagnement et d’incitation inédites : pour baisser les émissions de phytosanitaires à proximité des captages, pour adapter les pratiques culturales, pour replanter des centaines de kilomètres de haies, pour mieux documenter l’état de la ressource, pour mieux irriguer, pour innover à travers des projets, comme le projet Jourdain, aux Sables-d’Olonne.
Ce plan, voté entre mars et juin par le Conseil régional, présente de nombreuses mesures, parmi lesquelles on retrouve :
- Accompagner la réduction de 60% des produits phytosanitaires autour des points de prélèvement d’eau dits « prioritaires » et lancer des expérimentations « territoires zéro phyto ».
- Assurer la plantation de 150 kilomètres de haies supplémentaires par an.
- Encourager la transition des exploitations agricoles vers des cultures moins consommatrices en eau (luzerne, chanvre, pois-chiche,…)
- Accompagner fortement les meilleures innovations, à l’instar du projet « Jourdain » de réutilisation des eaux usées, aux Sables d’Olonne.
- Créer un « Observatoire de l’eau » pour objectiver en temps réel l’impact du réchauffement climatique, notamment sur le niveau des nappes phréatiques.
- Financer du matériel d’irrigation agricole (type goutte-à-goutte) permettant d’optimiser l’usage de l’eau. • Accompagner plus fortement les entreprises dans leurs démarches de réduction de consommation en eau.
- Mener dans nos lycées des opérations de collecte des eaux de pluie, de limitation des consommations ou de « débitumage » des cours de récréation pour désimperméabiliser les sols...
Lancement du Plan régional « Protégeons notre eau ! » à l’occasion de la visite de Bleu Océane, une entreprise de textile engagée dans une démarche environnementale forte