06 novembre 2024
« C’est un grand projet qui fait la fierté de tout un territoire, la fierté de nos fleurons industriels, je pense aux Chantiers de l’Atlantique et à Naval Group qui opéreront en première ligne », a indiqué Christelle Morançais, à l’occasion de la conférence "Le porte-avions nouvelle génération" qui s’est déroulée à Nantes, à l’Hôtel de Région, le 21 mai 2024. « Le projet fait la fierté de nos entreprises, petites et grandes, de nos ingénieurs, de nos ouvriers, de nos établissements d’enseignement supérieur, de nos centres de formation… – de tous ces acteurs, et ils seront très nombreux, qui seront impliqués dans la construction de ce futur porte-avions. »
L’équivalent de trois stades de football
Pour un appareil d’une telle complexité - certains postes nécessitent de longues années de formation -, entre 3 000 et 4 000 salariés seront mobilisés. « C’est la construction d’une petite île et d’une base aérienne de 2 000 habitants », indique l’amiral Nicolas Vaujour, chef d’état-major de la Marine, qui précise les contours du navire : « 75 000 tonnes, 300 mètres de long, autant que trois stades de football. Il permettra d’embarquer 40 avions, d’effectuer 100 entrées et sorties par jour grâce à l’énergie des deux centrales. » L’échéance de construction est encore lointaine mais les Pays de la Loire et les Chantiers de l'Atlantique, se préparent d'ores et déjà puisque les travaux doivent démarrer en 2026 et que les besoins en recrutement se font sentir.
« Un défi pas insurmontable »
Mille marins viendront dès 2029 armer le navire à Saint-Nazaire et une grande partie de ses équipements seront conçus en amont sur le site de Naval group Indret, à Indre (44). Laurent Castaing, directeur général des Chantiers de l’Atlantique, insiste : « Ce n’est pas un défi insurmontable pour les équipes des Chantiers de l’Atlantique, car nous sommes habitués à construire des paquebots parmi les plus grands au monde. La plus grosse partie de la fabrication, le navire lui-même, sera réalisée à Saint-Nazaire avant de poursuivre sa route à Toulon, base d’attache du porte-avions, pour l’installation des systèmes d’armes. »
Les recrutements ont déjà commencé
« En 2024, près de 500 salariés - des techniciens, des ouvriers, des ingénieurs… - seront déjà recrutés pour ce projet, et 300 personnes par an durant les dix prochaines années », précise Laurent Castaing. Chaque jour, près de 8 000 salariés du chantier naval et de ses sous-traitants franchissent déjà l’entrée du site. Et Christelle Morançais d’ajouter : « Nous travaillons déjà, en lien étroit avec les filières industrielles, pour structurer et valoriser l’offre de formations et de compétences sur les sujets d’énergie. C’est l’objet de notre "Campus des énergies", que nous élaborons actuellement avec le rectorat et qui regroupe un consortium très large d’entreprises. »